La guerre contre la famille, une guerre contre la vie1
Jean-Marc BERTHOUD
Nous assistons aujourd'hui à un assaut généralisé contre la vie humaine. Les actes
suivants ne sont pas autre chose que des crimes, revendiqués comme des droits :
avortement, infanticide eugénique, euthanasie, destructions d'embryons surnuméraires
découlant de fécondations in vitro, manipulation du code génétique humain, etc.
Où s'arrêtera donc cette inhumanité scientifique, médicale et biologique, de l'homme
à l'égard de l'homme ? Quel souvenir nous reste-t-il de l'aventure, pourtant si
récente, de l'eugénisme planifié au niveau de tout un Empire par les nazis ? Il faut
cependant nous remémorer que dès le début du siècle de nombreux savants allemands par
leurs expérimentations scientifiques, biologiques et médicales, en faveur de
l'eugénisme, de l'avortement et de l'euthanasie2, ouvrirent la voie au mépris
de la vie et, par ce moyen préparèrent la voie aux divers génocides perpétrés par les
nazis.
Pour prendre un deuxième exemple : en Union soviétique dès le début de la
Révolution, la liberté d'avorter ouvrit, par son mépris radical de la vie humaine, une
voie large à l'extermination ultérieure de nations entières3. A moins d'un
redressement des consciences individuelles et du droit, réforme peu probable sans
l'intervention directe du Créateur de toute vie, nous pouvons nous attendre en Occident
à voir surgir des développements identiques provenant de causes toutes semblables. Le
terrorisme intellectuel et médiatique exercé par un moralisme fonctionnant à rebours
des exigences des commandements divins et la violente intolérance exercée envers ceux
qui défendent, par leur pensée et par leurs actes, les interdits bienfaisants de la loi
divine, n'augurent rien de bon pour notre civilisation. Car, même dans un pays aussi
apparemment paisible que la Suisse, nous commençons à constater un esprit d'intolérance
pour tout ce que Dieu déclare bon. Cette intolérance croissante va de pair avec la
faiblesse de nos autorités politiques livrées à l'impuissance par un relativisme moral
et juridique total. Ces données laissent prévoir que nos pays n'auront guère de peine
à s'engouffrer dans la voie tracée par la République de Weimar4. Il importe
au plus haut point de comprendre d'où proviennent chez nos contemporains des attitudes
aussi inhumaines, un abrutissement tel de la sensibilité, un abandon aussi complet de
tout sens moral5.
Je chercherai à traiter cette question en l'examinant à partir de deux points de vue
différents :
Premièrement, quelle est aujourd'hui l'attitude des couples face à la
procréation ?
Deuxièmement, quelle attitude inculquent nos écoles aux élèves sur la nature
de l'homme et sur le lien créationnel établi par Dieu entre l'acte sexuel et la
procréation ?
1. L'ordre divin pour le couple : la procréation
L'ordre de Dieu pour l'homme et pour la femme est clair :
Dieu créa l'homme à son image : Il le créa à l'image de Dieu. Homme et femme Il les
créa. Dieu les bénit et Dieu leur dit : "Soyez féconds, multipliez-vous,
remplissez la terre et soumettez-la".
Genèse 1 : 27-28
La Bible tout entière nous rappelle inlassablement le lien organique établi par Dieu
entre procréation humaine et bénédiction divine. Toute stérilité, et bien plus encore
l'avortement involontaire, sont constamment considérés comme les plus grands des
malheurs. L'avortement volontaire, étant un crime presque impensable dans une
civilisation favorisant à ce point le respect de la vie, n'est, lui, quasiment pas
mentionné par la Bible, voire est interdit (Exode 23 : 26)6. La vie humaine
est un bien. C'est le don de Dieu par excellence, et la reproduction de cette vie est
perçue comme un signe magnifique de la bonté de Dieu envers ceux qu'il a créés à son
image. La Bible a une attitude foncièrement favorable à la procréation et ne connaît
rien des craintes de nos contemporains face à la surpopulation hypothétique du globe. La
Bible, dans son optimisme généreux, est le fondement du réalisme démographique plein
d'espérance de penseurs contemporains tels Rousas J. Rushdoony, Julian Simon et Pierre
Chaunu7.
Comme nous le verrons plus loin, toutes ces craintes quant au surpeuplement possible de
la terre sont liées d'abord à la conception d'un progrès linéaire automatique de la
civilisation (et en conséquence de la natalité), puis à une puissante propagande
antinataliste savamment entretenue par des moyens extrêmement sophistiqués. Le refus de
la vie (fruit inévitable du refus de Dieu) propre aux pays industrialisés, ainsi que le
regain de mortalité dû au recul des facteurs hygiéniques et prophylactiques apportés
par la civilisation occidentale dans les anciennes colonies européennes, sont en voie de
donner raison à ces hommes prévoyants. Ce sont là les plus cinglants des démentis
donnés par les faits eux-mêmes aux sirènes de l'utopie d'une prétendue croissance
zéro de la démographie8.
De si grands malheurs impliquant la disparition possible de nations entières et le
dépeuplement possible d'immenses régions du globe (par exemple l'Afrique noire)
proviennent de cette confiance déplacée de l'homme moderne en sa capacité de faire le
bien par sa seule sagesse et par l'usage de ses seules forces. Comme l'a si bien rappelé
Soljénitsyne (mais qui y a prêté garde ?), nos maux proviennent tous de notre oubli de
Dieu et de ses commandements. Le refus de recourir à toute intervention de la
transcendance dans la vie pratique de nos nations n'a fait que progresser depuis la
Renaissance. Et lorsque Dieu et ses Lois sont bannis, ni la culture, ni la civilisation,
ni la vie elle-même, ne peuvent perdurer. Le monde moderne est aujourd'hui mis à rude
épreuve par sa volonté impie de mise à l'écart du Créateur de la conduite de ses
affaires. La Bible refuse au contraire un pareil pessimisme athée mortifère.
Écoutons-la plutôt :
Car celui qui me trouve a trouvé la vie et obtient la faveur de l'Éternel. Mais celui
qui pèche contre moi nuit à son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort.
Proverbes 8 : 35-36
La Bible ne considère aucunement que cette voie de suicide collectif, sur laquelle
nous nous sommes si imprudemment engagés, soit devenue le sort inéluctable de notre
civilisation en cette fin de XXe siècle. Tout au contraire, comme le Psaume 128 nous
l'annonce si joyeusement, la prospérité et le bonheur sont la condition (avec des
épreuves !) de l'homme qui marche dans les voies de Dieu :
Heureux quiconque craint l'Éternel
Et marche dans ses voies !
Tu jouis alors du travail de tes mains,
Tu es heureux, tu prospères.
Ta femme est comme une vigne féconde
Dans l'intérieur de ta maison ;
Tes fils sont comme des plants d'olivier,
Autour de ta table.
C'est ainsi qu'est béni
L'homme qui craint l'Éternel.
Psaume 128 : 1-4
Voici la voie que doit suivre le chrétien en cette fin pleine de confusion de ce
deuxième millénaire de Christianisme. Non, nous ne devons pas nous laisser impressionner
par les modes trompeuses si pessimistes et si craintives du monde. Nous devons bien
plutôt craindre l'Éternel, mettre toute notre confiance en Lui, obéir dans la foi et
par esprit de reconnaissance à Ses commandements bons et saints et nous attendre aux
bénédictions de Dieu. Or, depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, nos
contemporains ont, pour leur perte, obstinément refusé cette voie de fécondité et de
prospérité durable. En conséquence de leur rejet du Dieu vivant et vrai, ils ont été
habités d'un véritable instinct de mort, précipités dans une fuite en avant vers un
suicide collectif, fuite qui s'est aujourd'hui transformée en déroute par notre refus de
voir le mal logé au coeur de notre civilisation, en nous, et par notre incapacité
conséquente de lutter contre lui.
2. Cause première du suicide démographique collectif de l'Occident : l'oubli de Dieu
et de Sa Loi
Une question se pose alors à nous : comment sommes-nous parvenus à une situation
aussi désespérée ? Car il ne s'agit pas pour nous de nous désolidariser à bon compte
de ce courant auto-destructeur. En tant que chrétiens, et chrétiens qui se réclament de
l'Évangile, nous devons confesser que nous avons très largement partagé les vues de nos
concitoyens, orientation spirituelle et pratique qui conduit notre civilisation au
suicide. Nous n'avons guère été cette lumière du monde qui aurait dû éclairer
les ténèbres de notre culture ; nous n'avons pas été ce sel de la terre qui,
par sa résistance personnelle et publique au mal, aurait préservé nos nations de la
gangrène qui les détruisait. Comment se fait-il que nous, les héritiers des lumières
bibliques accumulées par nos pères, soyons parvenus à cette situation historique
précise où la mort nous menace tous de la manière la plus immédiate, la plus tangible
par le refus de descendance ? Livrons-nous ici à une brève analyse de ce qui s'est
produit dans notre pays, la Suisse, durant ce dernier quart de siècle. Nous pourrons y
voir que la perte du respect de la vie comme don de Dieu, cela souvent même dans des
foyers qui s'affichaient chrétiens, et la disparition de l'attente heureuse d'un enfant
(considéré comme un surnuméraire gênant et non comme une bénédiction), sont
étroitement liées à la destruction de la structure biblique de la famille. Car, dans
l'exercice de la plupart de ses fonctions proprement sociales, la famille a été
remplacée par les assurances sociales et par des institutions qui, elles, dépendent
étroitement de l'État. Le résultat fut simple : la disparition de l'indépendance
réelle de la cellule familiale, le dessèchement des rapports de charité pratique dans
les relations sociales et la perte quasi totale par ses membres, mêmes chrétiens, de
toute confiance dans les secours pratiques provenant de la Providence divine.
3. La destruction de la structure millénaire de la famille
De tout temps, la famille, en obéissance au commandement universel, "Honore
ton père et ta mère", s'était occupée de subvenir aux besoins de ses membres
devenus âgés. Car il faut rappeler, le fait aujourd'hui devenu presque
incompréhensible, que la prévoyance vieillesse s'est toujours, et cela jusqu'à une
période très récente, exercée presque exclusivement dans le cadre de la famille
élargie. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, avec les lumières d'une raison sans Dieu,
qu'apparurent les premières assurances-vieillesse9. Un système familial de
prévoyance vieillesse le seul que connaisse la Bible comportait les
implications suivantes, implications toujours valables aujourd'hui :
1. Pour pouvoir assurer un secours fiable pour leurs vieux jours, les parents
devaient à tout prix s'assurer la présence d'un certain nombre d'enfants qui seraient
pour eux un bâton de vieillesse.
2. Plus encore, il fallait aimer et éduquer ses enfants, les élever de telle
manière qu'une fois devenus eux-mêmes adultes, ils aient les capacités et les
dispositions nécessaires à assumer l'obligation de s'occuper de leurs parents devenus
vieux.
3. La famille, en tant qu'institution de secours mutuels de base de la société
exerçait alors de nombreuses fonctions, aujourd'hui largement disparues :
éducation, hospitalité, soins médicaux, secours divers (chômage) etc. Ces activités
d'ordre social, qui aujourd'hui ne sont guère les siennes, impliquaient que la structure
familiale devait à tout prix être maintenue solide. Ceci entraînait, d'une part, le
respect de son ossature hiérarchique naturelle telle qu'elle a été établie par Dieu
et, d'autre part, l'existence (et l'application) de sanctions sévères contre tous ceux
qui chercheraient à l'affaiblir ou à la détruire. C'est ainsi que l'adultère, l'homosexualité et l'irrespect filial étaient sévèrement sanctionnés.
Avec la perte, dans la plus grande partie de notre peuple, de toute véritable crainte
de Dieu (c'est-à-dire de toute volonté d'obéir à Ses lois) et la disparition de
l'amour que nous Lui devons, l'amour du prochain s'est refroidi et les liens sociaux ont
commencé à se relâcher, ceci tout particulièrement au sein des familles.
Les milieux les plus aisés ont petit à petit substitué à l'ancienne solidarité
familiale entre les générations, des mesures de prévoyance individualistes fondées sur
les assurances privées ou sur l'épargne. De telles mesures financières personnelles
devaient remplacer l'appui familial provenant des sentiments ancestraux et des habitudes
sociales de respect filial et d'amour pour ses parents, qui se dissipaient avec la foi,
maintenant affaiblie, qui aurait dû les nourrir. Dans les classes plus démunies de la
société qui ne pouvaient pas se permettre de telles mesures de prévoyance financière
mais qui, elles aussi, subissaient les effets catastrophiques sur les moeurs de la
déchristianisation de la société, les personnes âgées se sont souvent trouvées dans
une situation matérielle et morale fort difficile.
L'adoption, en 1946, par le peuple suisse de la loi sur l'assurance-vieillesse et
survivants (AVS), visait à répondre, par une solution essentiellement étatique, à
cette grave crise de la prévoyance familiale. A une majorité écrasante, le peuple
adopta cette solution administrative et financière au problème de l'affaiblissement
organique de la famille, cellule de base de la société. Mais les causes de ce problème
sont essentiellement spirituelles et morales. Car il témoigne de manière frappante de la
perte dans notre peuple de sa foi dans les effets pratiques dans la vie familiale et
sociale de la Providence souveraine de Dieu, ainsi que d'un rejet des commandements divins
qui devraient structurer le fonctionnement normal de la famille, en particulier celui
d'honorer son père et sa mère.
À une telle impasse sociale, la seule solution solide eût été la reconnaissance par
le peuple de sa désobéissance aux commandements de Dieu, sa repentance et son retour à
Dieu. Le retour à une telle obéissance morale aurait favorisé la constitution
d'institutions sociales conformes à la volonté divine. Un tel repentir, un tel retour à
Dieu aurait produit le renouvellement du respect et de l'amour pratique d'enfants envers
ceux qui, leur ayant donné la vie et les ayant éduqués, avaient fait d'eux des adultes.
Mais l'ignorance et le mépris de la Parole de Dieu par une grande partie des ministres
protestants officiels, l'affaiblissement lamentable du clergé catholique et l'impuissance
piétiste d'une grande partie des milieux évangéliques rendirent, non seulement
impossible un tel retour à Dieu et à sa bonne Loi, mais empêchèrent les Églises, les
autorités et le peuple suisse même de reconnaître l'existence du problème. Nous avons
là le fruit empoisonné de l'évacuation par la critique biblique du respect attentif que
tout chrétien devrait avoir pour le vrai contenu éthique de la Parole de Dieu10.
L'antinomisme, la méconnaissance et le refus de la loi de Dieu, rend l'analyse de la
crise par laquelle passe notre pays impossible. Ce manque de discernement nous empêche de
porter réellement remède à cette situation désastreuse. Le palliatif étatique
financier ainsi adopté mena tout simplement à affaiblir encore davantage la fonction
proprement sociale de la famille et en contrepartie à accroître démesurément le
pouvoir social de l'État. Il est vrai que les conséquences matérielles pénibles pour
les parents âgés, délaissés par l'égoïsme pratique de leurs enfants, furent
largement évitées, du moins pour un temps, mais cela sans que cet égoïsme lui-même
fût en quoi que ce soit ébranlé.
Une des conséquences sociales de l'adoption de cette loi de prévoyance sociale
étatique fut d'agrandir encore davantage l'écart séparant effectivement les enfants de
leurs parents. Ce que nous appelons la crise des générations provient en partie
de ce fossé. C'est ainsi que la croissante dislocation de la cellule familiale fut
accélérée par une mesure qui avait l'apparence de répondre aux besoins véritables des
familles. Les rapports entre les générations continuèrent à se refroidir. Mais à
présent, les enfants pouvaient en toute bonne conscience ne pas accomplir leur devoir
filial envers leurs parents, les abandonner, tant moralement que matériellement, sans
pour autant qu'un tel abandon les conduise, comme cela avait trop souvent été le cas
avant l'introduction de l'A.V.S., à un dénuement physique insupportable. L'État
providence veillait à la place des enfants. Il prenait ainsi la place de Dieu et des
institutions établies par Dieu. L'État remplaçait la Providence divine qui se manifeste
concrètement par le moyen de l'amour filial des enfants envers leurs vieux parents. Les
conséquences pratiques d'une telle trahison des enfants, d'une telle usurpation de
l'État, ne se firent pas attendre.
Les jeunes couples n'ayant plus besoin d'assurer leurs vieux jours par le nombre
suffisant d'enfants qu'ils mettraient au monde, la notion très concrète des enfants
comme constituant une prévoyance vieillesse sûre capable d'assurer la survie des parents
dans leurs vieux jours, disparaît complètement de l'horizon mental de la société. Il
ne s'agissait plus d'une nécessité vitale pour les parents (leur propre survie !) de
consacrer tous leurs soins à l'éducation de leurs enfants afin de leur inculquer une
réelle piété filiale. De là vint également le manque d'éducation caractéristique de
plusieurs générations de jeunes. Ainsi l'égoïsme naturel des parents fut renforcé, ce
qui conduisit à une augmentation du nombre des divorces car les contraintes sociales ne
travaillaient plus à la consolidation du couple. Ainsi se relâchèrent les ressorts
intimes unissant tous les membres de la famille autrefois unis dans une vocation commune,
vocation qui n'était pas simplement fondée sur le sentiment du moment mais sur des
réalités bien plus fortes. La structure créationnelle hiérarchique et différenciée
de la famille traditionnelle n'était plus justifiée par les réalités sociales. Tous
les membres de la famille étaient en fait devenus les fils adoptifs de l'État paternel,
véritable Providence de substitution, mais parfaitement sécularisée.
4. Conséquences de cette attitude antinataliste pour le respect de la vie à naître
Quelles conséquences une telle évolution de la structure familiale a-t-elle pu avoir
sur le respect de la vie à naître ? La grande prospérité des années cinquante et
soixante a fortement accentué ce matérialisme hédoniste pratique qui est devenu la
religion dominante de notre pays. Cette période a vu l'apparition (cela tombait
pile !) de la pilule contraceptive. Car une méthode contraceptive si facile et si
efficace facilitait grandement la séparation complète, maintenant socialement
acceptable, entre les plaisirs de la sexualité et ceux de la procréation, but
fondamental (même s'il n'est pas unique) des relations conjugales11. Comme
nous le verrons dans notre deuxième partie, ce développement coïncida avec une
propagande antinataliste forcenée venant des États-Unis. Le spectre trompeur d'une
imminente surpopulation du globe donna bonne conscience, et cela à très bon compte, à
l'égoïsme hédoniste de nombreux couples (n'oublions pas la définition de l'hédonisme
: toute doctrine qui prend pour principe unique de la morale qu'il faut rechercher le
plaisir et éviter la douleur). Ne pas avoir d'enfants, ou en avoir un nombre strictement
et volontairement limité, devenait la norme sociale. Ce comportement, ces moeurs, sont
maintenant revêtus d'une approbation consensuelle quasi universelle dans le monde opulent
d'aujourd'hui.
De bénédiction divine merveilleuse qu'il était jadis (et est toujours pour ceux qui
savent l'accueillir), l'enfant non planifié est bien souvent devenu le plus grand des
malheurs. Appuyée par la sclérose des liens familiaux, la mentalité contraceptive
marquée du coin du refus de l'enfant s'est sans peine transformée telle est la
force brutale de l'égoïsme privé de tout frein en une volonté de destruction à
tout prix de l'intrus gênant. L'enfant non désiré et non planifié le planning
familial, par son efficacité technique presque absolue, remplaçant ici la Providence
divine, qui est Elle, en fin de compte, l'Auteur de la vie devenait une entrave
insupportable à cette nouvelle religion de jouissance sexuelle pratiquée sous toutes ses
formes12. Rien ne devait empêcher l'épanouissement égocentrique du moi
maintenant divinisé. L'eudémonisme, le culte du bonheur, est devenue la religion
dominante. Mais face à toute religion régnante chaque époque se découvre ses
hérétiques, ceux qu'il faut à tout prix faire disparaître. Le bébé non désiré,
non planifié, étant devenu l'hérétique de cette nouvelle religion, celle du
plaisir sexuel, doit disparaître. Cet hérétique est alors sans vergogne et sans remords
mis à mort sur les autels eudémoniques du matérialisme hédoniste. Et paradoxalement
ces autels se trouvent être placés dans presque toutes nos maternités.
Ce refus du risque de l'enfant, ce goût d'une sécurité totale conduit à ce que
Pierre Chaunu appelle fort justement la peste blanche, c'est-à-dire à
l'effondrement démographique dramatique de nos sociétés. Le renversement de la pyramide
des âges, qui en est l'inéluctable conséquence, réduira sous peu à tel point la part
active de la population que tout le système de sécurité sociale, construit sur les
fausses bases que nous venons de décrire, s'effondrera. Sans doute faudra-t-il alors
chercher la solution au problème social et économique écrasant des vieux en surnombre
dans la légalisation de l'euthanasie active. Voici dans quel paradis terrestre nous
conduit le refus de l'enseignement divin sur la famille. Les Pays-Bas étaient jadis
fortement marqués par un christianisme solide. Mais aujourd'hui la partie politiquement
dominante de la population se trouve dans un état de décomposition morale et spirituelle
avancé. Depuis 1973 environ l'euthanasie y est pratiquée de manière médicale, mais non
officielle, sans que la mise à mort de personnes âgées soit poursuivie comme meurtre
par les Tribunaux. Au mois de janvier 1993 cette situation fut modifiée lorsque le
Parlement néerlandais légalisa l'euthanasie par un vote historique avec 91 voix pour, 45
contre et 14 abstentions. En 1991 déjà 2,1% des décès enregistrés dans le pays, soit
2730 personnes, provenaient d'actes de mise à mort médicales13.
Il est évident que les progrès de la médecine et de l'hygiène ainsi que ceux du
confort matériel et de l'alimentation ne feront qu'aggraver le poids qui pèsera sur la
société tout entière par le fait du vieillissement de la population. Mais il est à
craindre qu'avec les progrès que nous faisons dans l'égoïsme et la poursuite des
satisfactions purement matérielles, viennent en même temps à croître notre mépris
pour notre prochain et notre dureté pour ces êtres fragiles que sont les personnes
âgées. Seul le renversement de ce courant suicidaire, par un refus conscient de cette
mentalité fondée sur une sécurité collective, en réalité sécurité purement
individualiste où seul compte le court terme, et le retour à Dieu et aux enseignements
de sa Loi pourront nous sortir de l'impasse terrible dans laquelle notre civilisation
s'est fourvoyée.
5. L'école face au respect de la vie et à la nature de l'homme
L'école porte une très lourde responsabilité dans le développement de cette
mentalité si inhumaine des hommes à l'égard de leurs semblables, marque dominante de
tout le XXe siècle. Je voudrais ici attirer l'attention sur les effets de l'enseignement
relatif à la nature et l'origine de l'homme donné dans les écoles aux enfants. Par leur
enseignement de l'histoire et de la biologie, les écoles publiques et, du moins en
Europe, la plupart des écoles confessionnelles, donnent aux enfants une vision
essentiellement indifférenciée, matérialiste et athée de la vie, ainsi que de
l'origine de la race humaine. La triple distinction que nous devons maintenir à la suite,
tant de l'enseignement biblique lui-même que de celui des sciences naturelles, entre le
néant et la matière créée à partir de rien14 ; entre le monde inorganique,
matière simple, organisée, et le monde organique bien plus complexe et subtil que celui
de la matière15 ; et, finalement, entre la vie non-humaine et la vie humaine
créée à l'image-même de Dieu16, est ignorée. Ces distinctions
fondamentales ont en effet été complètement escamotées par l'enseignement donné dans
nos écoles et nos Universités.
D'une telle confusion s'ensuit le mépris de la matière (pollutions chimique et
atomique), le mépris de la vie végétale et animale (mort des forêts, cruauté envers
les animaux17) et le mépris des hommes (torture18, expérimentation
sur des hommes vivants19, avortement, manipulation génétique20,
etc.) et enfin violence de masse de toutes sortes, goulags communistes et nazis, guerre
totale, extermination des populations civiles par bombardements massifs, famines
artificiellement provoquées, etc. Il est ici particulièrement significatif de relever
qu'un des fondements idéologiques, tant du nazisme que du communisme, a été la théorie
de l'évolution fortuite d'une matière indifférenciée et homogène préconisée par
Charles Darwin et ses successeurs. L'évolutionniste allemand Ernst Haeckel, disciple
fervent de Darwin, a joué un rôle important dans le développement des idées
eugénistes en Allemagne dans les années précédant la montée au pouvoir de Hitler21
(rappelons que l'eugénisme est la science des conditions les plus favorables à la
reproduction et à l'amélioration de la race humaine). Il est par ailleurs attesté que
Karl Marx aurait souhaité dédier la première édition de son Kapital à Darwin
qui n'osa guère accepter un honneur aussi compromettant. Le léninisme est un
matérialisme athée dont la pierre d'angle n'est autre que l'évolutionnisme lui-même.
C'est cette théorie qui donna une justification idéologique aux prétentions
scientifiques du marxisme. Pour ce matérialisme évolutif, les lois de la physique et de
la chimie sont entièrement suffisantes par elles-mêmes pour assurer l'explication
exhaustive de toute vie et de toute culture. Tant pour l'évolutionnisme que pour le
marxisme, ce n'est rien d'autre qu'un "réductionnisme" radical,
c'est-à-dire une démarche rationnelle qui tente d'expliquer des réalités complexes en
des termes inadéquats, moindres. L'immense succès que rencontrent, parmi
l'intelligentsia occidentale et particulièrement chez les biologistes, les écrits du
représentant le plus en vue de l'évolutionnisme marxiste russe A. I. Oparine, démontre
à quel point nous sommes totalement inféodés à cette mentalité simplificatrice.
Évidemment, si, ni la matière, ni la vie, ni l'homme ne sont redevables d'un Créateur
pour leur existence, rien ne peut avoir de sens en soi. C'est alors l'homme qui donne à
toute chose le sens qui lui plaît. Dans une perspective aussi outrancièrement subjective
tout devient permis. C'est bien ce que faisait remarquer Dostoïevski dans Les frères
Karamazov : Si Dieu est mort, tout est permis. Notre civilisation
évolutionniste et relativiste, dans sa volonté de refuser toutes limites dans ses
recherches, rejoint ainsi parfaitement et le marxisme et le nazisme.
Cette idéologie pseudo-scientifique en fait non-scientifique que
l'ancien doyen de la Faculté des Sciences de l'Université de Lausanne, Dominique Rivier,
appelle fort pertinemment scientisme banal prévaut depuis avant la Première
Guerre mondiale dans quasi toutes les écoles publiques et les Universités de l'Occident.
Une des conséquences d'un tel enseignement revêtu de l'aura religieux de la Science sans
conscience, est de faire perdre à tous les enfants qui le reçoivent de manière crédule
la capacité de différencier les aspects variés des différents ordres de la nature. Ces
discriminations essentielles qui nous permettent de varier notre comportement selon la
réalité à laquelle on aurait à faire : ici une pierre, là un légume, là encore un
animal ou un être humain, se trouvent être fortement atrophiées chez ceux qui subissent
un tel bourrage de crâne, un tel lavage prétendument scientifique du cerveau.
Évidemment, les premiers chapitres de la Genèse où ces distinctions sont si clairement
marquées deviennent ou incompréhensibles, ou livrées à des interprétations des plus
fantastiques. Dans une telle perspective, il devient également de plus en plus difficile
de distinguer véritablement entre l'animal et l'homme, entre le végétal et l'animal,
entre le végétal et le minéral. Ce que l'on peut se permettre de faire à l'animal,
pourquoi ne pas le faire aussi à l'homme ? Le respect de la vie humaine prend ainsi un
bien rude coup que ne pourront réparer toutes les démonstrations, elles, alors,
véritablement scientifiques, de la continuité de vie entre le zygote (ovule fécondé),
l'embryon et l'homme adulte. Par ce genre d'instruction soi-disant scientifique, la
conscience et l'intelligence des écoliers est cautérisée, radicalement faussée.
Face à une telle situation, il faut absolument que les chrétiens réagissent des plus
vigoureusement22.
a) La prédication de l'Église doit enseigner aux chrétiens les vérités
bibliques concernant la création et en particulier celle de la différenciation entre
Dieu et l'univers. (La distinction Créateurcréature.) Selon le scientisme banal
l'univers serait lui-même auto-évolutif, auto-créateur. Il ne faut pas oublier que
l'évolutionnisme n'est au fond qu'une forme de panthéisme car il prétend que tout est
Dieu, que Dieu et le monde ne font qu'un et qu'entre les différents aspects de la
création il ne peut y avoir de comportements différenciés. Avant tout, les chrétiens
doivent perdre leur respect idolâtre devant ce scientisme banal.
b) Les parents doivent pouvoir démontrer à leurs enfants la fausseté,
I'inanité de cet enseignement évolutionniste ingurgité de force à l'école. Plus
encore, ils doivent pouvoir leur en décrire les conséquences historiques calamiteuses,
particulièrement à notre époque, comme étant une des principales sources du mépris
qu'affiche notre civilisation pour la vie humaine. Les chrétiens doivent sérieusement
considérer l'obligation, que la corruption de l'enseignement public et confessionnel et
les commandements précis de l'Écriture placent devant eux, de fonder des écoles
véritablement chrétiennes. Dans de telles écoles, en continuité avec l'enseignement de
l'Église et de la famille, un enseignement pourra être donné aux enfants qui leur
apprendra à respecter les êtres humains, depuis leur fécondation jusqu'à leur mort,
comme étant créés par Dieu à son image et à sa ressemblance.
6. L'école face au rapport créationnel entre l'acte sexuel et la procréation:
l'apparition d'une éducation sexuelle amorale
Le récit biblique de la création de l'homme et de la femme nous apprend que Dieu a
institué le mariage dans un double but :
a) pour fournir à l'homme une aide semblable à lui qui puisse l'appuyer dans
son mandat créationnel : soumettre la création à la loi de Dieu ;
b) pour permettre la procréation d'êtres créés à l'image de Dieu ayant le
devoir de remplir la terre et de la cultiver.
La sexualité humaine partage elle-même ce double but :
a) établir la plus profonde communion entre l'homme et la femme : que l'homme
et la femme soient une seule chair ;
b) que cette union de deux êtres distincts dans le mariage produise à son tour
une seule chair, celle de l'enfant que l'union physique du père et de la mère
aura procréé.
L'enseignement le plus destructeur du respect de la vie dans l'esprit de nos enfants
est sans le moindre doute celui qui passe sous le nom trompeur d'éducation sexuelle.
Cet enseignement, tel qu'il est donné dans le canton de Vaud, en Suisse, par un organisme
qui porte ironiquement le nom de Pro Familia, est caractérisé par les points
suivants :
1. Il adopte entièrement l'indifférenciation pragmatique et évolutionniste
qui caractérise le scientisme banal. Car cet enseignement, sur un sujet où la morale
devrait avoir une place prédominante, est donné à l'exclusion de toute considération
d'ordre moral quelconque. L'homme y est considéré uniquement sous son aspect physique.
Mais comme l'homme ne peut agir sans poser un jugement sur le bien et le mal, c'est cette
neutralité immorale qui devient la morale et la norme. Gare alors à celui qui la
transgresse !
2. Il opère de manière systématique la dissociation radicale entre plaisir
sexuel et procréation, coupant totalement l'acte sexuel de sa finalité créatrice. Il
faut ajouter que si cette démarche sur le moment revêt, pour le moins, un caractère
frustrant, à la longue elle aura des effets à proprement parler schizophréniques.
3. Il préconise la négation de la vie en indiquant tous les moyens disponibles
(sans omettre l'avortement), pour éviter que l'acte sexuel aboutisse à son résultat
naturel : la fécondation. Le mépris de toute vie nouvelle éventuelle, considérée
comme ne constituant rien d'autre qu'un raté dans le cycle du plaisir sexuel, s'enracine
ainsi dans la mentalité des jeunes.
4. Il présente de manière indifférenciée (égalitaire) toutes les
déviations possibles et imaginables comme étant de valeur équivalente. Pour cette éducation
sexuelle, le mariage monogamique tel qu'il est établi par la Bible n'est pas une
option acceptable. Dans cet enseignement, dispensé sur un sujet des plus délicats, à
des jeunes très influençables, la masturbation, le concubinage (ou la cohabitation),
l'homosexualité, le lesbianisme, (parfois même l'inceste et la bestialité) sont
présentés comme des options sexuelles possibles. Heureusement que certains ne vont pas
aussi loin.
5. Dans un même temps on crée un droit absolu à l'enfant, au point que des
couples stériles se livrent à d'innombrables manipulations (avec les conséquences
destructrices que l'on connaît pour les embryons surnuméraires) afin à tout prix
d'avoir leur enfant.
Il ne s'agit en aucun cas d'une éducation sexuelle conforme au caractère moral et
spirituel de l'homme créé à l'image de Dieu et qui, en conséquence, devrait avoir un
caractère véritablement éthique et religieux, tout en accordant une place non
négligeable à des considérations physiologiques importantes23. Une chose est
évidente : cet enseignement ne devrait pas être donné de façon publique, vu le
caractère intime du sujet et la croissance différente des jeunes dans ce domaine. Ce qui
se fait dans nos écoles n'a rien à voir avec une quelconque éducation sexuelle. Il
s'agit d'une initiation à l'univers insensé, absurde et impie du Marquis de Sade24.
Par ce moyen, l'école publique travaille à transformer notre société en Sodome et
Gomorrhe.
Nous avons vu un exemple de cette démarche éducative amorale dans la réaction
publique de nos autorités scolaires face au danger de contagion du SIDA dans les écoles
publiques. Tant les instructions adressées aux enseignants que l'exposition destinée aux
apprentis et aux gymnasiens furent confiées à Pro Familia, responsable de
l'éducation sexuelle dans notre canton. Le résultat fut parfaitement conforme à tout ce
que cette organisation pouvait nous laisser espérer dans la gamme du vulgaire et de
l'inepte25. Dans cette perspective, la seule protection efficace contre le
fléau du SIDA est la capote qui fut exposée sous toutes les couleurs lors des actions
éducatives de Pro Familia dans les écoles, afin d'inciter les jeunes apprentis et
gymnasiens à en faire un généreux usage. Par contre, le lien bien connu entre SIDA et
le non-respect de règles éthiques, sodomie, hétérosexualité dévoyée et drogue, fut
scrupuleusement passé sous silence26.
Nous vivons dans une civilisation aux tendances manifestement suicidaires. Voici une
maladie qui provient essentiellement des conséquences hygiéniques et médicales de la
permissivité sexuelle en général et plus particulièrement de la pratique de la
sodomie, cette dernière étant elle-même la négation la plus absolue d'une sexualité
procréatrice. On combat la maladie en cherchant à rendre la permissivité médicalement
inoffensive et cela en favorisant l'usage de la capote, même dans les écoles. On soigne
ici uniquement une des conséquences du mal et non son origine, sa cause. Remarquons
cependant que les moyens que l'on préconise pour enrayer le mal ne peuvent qu'encourager
dans la jeunesse cette permissivité qui en est la cause. Et la solution choisie pour
arrêter le fléau, la capote, est celle qui, si elle est généralisée, ne peut
qu'aboutir à la non reproduction de l'espèce, à la stérilité de la race. Mais d'où
nous vient un tel vent de folie ? Quelles sont les sources politiques, idéologiques et
financières de comportements si contraires au bon sens et au respect de la vie humaine ?
Nous allons découvrir que cet enseignement sexuel parfaitement contre-productif trouve
ses racines dans la politique internationale, tant à l'est qu'à l'ouest.
7. Petite histoire internationale de l'éducation sexuelle : comment se rejoignent
capitalistes et communistes
Comme le disait il y a bien longtemps le Président Franklin D. Roosevelt, rien
d'important ne se passe dans ce monde sans que certaines personnes ne l'aient voulu. Il
faut alors nous demander quels sont les promoteurs d'une politique et d'un enseignement si
contraires à l'instinct de conservation de la race humaine. Nous pouvons aujourd'hui
dresser les grandes lignes de l'histoire de l'éducation sexuelle. Il existe deux
filières dans la promotion d'une éducation par et pour la perversité. Toutes deux
tirent leurs racines du libertinage moral et du libéralisme politique issus de la
Révolution française.
A) Le néo-malthusianisme planétaire de la ploutocratie occidentale
Le mouvement que nous examinons dabord est associé à ce qui est habituellement
appelé le malthusianisme, système de pensée économique et social élaboré par un
ecclésiastique anglican du XIXe siècle, Thomas Malthus (1766-1834), qui préconisait une
restriction volontaire (ou obligatoire) de la procréation pour compenser la stagnation
inéluctable de la production alimentaire. La filière politique et idéologique issue de
cette pensée est étroitement associée au nom dune américaine, Margaret Sanger
(1883-1966), disciple du célèbre sexologue anglais, Havelock Ellis. Cette tradition
liait leugénisme biologique dorigine darwinienne et le pessimisme
néo-malthusien, hanté par la crainte de la surpopulation que ne suivrait pas la
croissance de la productivité agricole. À cela sassociait un engagement actif dans
la pratique de perversions sexuelles et une haine radicale de la famille. Margaret Sanger
fut la fondatrice en 1942 de la société mère de tous les organismes déducation
sexuelle dans le monde, la trop célèbre Planned Parenthood of America. Avec le
SIECUS (Sex Information and Education Council of the United States), Planned
Parenthood est certainement lorganisation qui a le plus oeuvré à la
destruction des bases chrétiennes de la moralité sexuelle aux États-Unis. Ces
mouvements ont été préparés de longue date par la Birth Control Review,
(1917-1938) dirigée également par Margaret Sanger. Ces organisations ne se limitent
aucunement à dispenser un planning familial, mais travaillent à promouvoir un projet de
société à la fois éthique, culturel et politique. Sur le plan politique, nous les
trouvons très liés à tout le mouvement mondialiste associé aux Nations Unies
(lOMS, lUNESCO, etc.) ainsi quaux milieux financiers américains
gravitant autour de la famille Rockefeller.
Certains des thèmes constamment avancés par la Birth Control Review en disent
long sur lorientation véritable de ce mouvement :
Davantage denfants bien portants ; moins de débiles. Voilà le but
principal du contrôle des naissances.
Le contrôle des naissances : pour créer une race de pur-sang.
Le lit conjugal est linfluence la plus corruptrice de la société27.
Nous pouvons constater les liens étroits qui unissent les différents mouvements
eugénistes qui sont apparus au XXe siècle et la vision darwinienne de la bienfaisante
survie des plus aptes. Nous retrouvons cette manière de voir dans lidéologie
nazie, dans les théories pseudo-scientifiques du mouvement GRECE28 ou encore
dans tous les organismes issus dans divers pays de Planned Parenthood. Sur les
résultats étonnants obtenus par laction missionnaire infatigable de Margaret
Sanger, Elasah Drogin nous donne laperçu suivant :
Beaucoup de gens pensent que toute pensée raciste de type eugéniste aurait cessé
avec la fin de la Deuxième Guerre mondiale et la condamnation des criminels de guerre
nazis. Mais ceci est loin dêtre le cas. La pratique du génocide racial fait
largement partie des nouvelles moeurs du monde moderne. Ce triomphe de leugénisme
dans le monde est avant tout loeuvre de Margaret Sanger qui a su substituer, à la
violence à peine déguisée des nazis, une propagande psychologique autrement plus
efficace. Aujourdhui, tant ceux qui bénéficent de l'aide sociale de l'État que
ceux qui souffrent de la pauvreté, sont souvent entraînés, en tant que minorités, à
une forme de suicide racial par stérilisation ou par avortement en apparence librement
consentis. Mais les incitations économiques cruelles invisibles qui poussent de nombreux
pauvres à sacrifier leur fertilité et leurs enfants sur lautel de la nécessité
économique napparaissent jamais. (
) La stérilisation et lavortement
sont en effet des actes de génocide. Ils sont bien plus efficaces comme moyens
dextermination de races minoritaires que tout ce que Hitler et ses adeptes ont pu
concocter à une époque où ils étaient devenus les propriétaires de la plus riche
nation dEurope. Là est léloge le plus éloquent du génie de Margaret Sanger
qui, pour la première fois dans lhistoire, a su mettre en place un programme
eugénique mondial efficace29.
Les idées de Margaret Sanger ont été adoptées par des organismes tels le Population
Council fondé à New York en 1952 et lInternational Planned Parenthood
Federation établie à Bombay la même année. Ces différents organismes ont
bénéficié du soutien très considérable des grandes fondations américaines, les
fondations Rockefeller, Ford, Carnegie, etc., entièrement acquises à la vision élitiste
et eugénique de Mme Sanger. Le Conseil de Population de New York sera dès lors le
cerveau du combat mondial contre la vie, tandis que la Fédération internationale de
Planning familial de Bombay en deviendra lagent exécutif. Ces organismes sont les
moyens quutilisent les milieux de la finance internationale pour implanter partout
dans le monde les aspects eugéniques du mondialisme. Cest ici lagenda
eugénique des organismes partiellement secrets tels le Council on Foreign Relations à
New York ainsi que ses filiales les Bilderbergers et la Trilatérale,
organismes qui se veulent être le gouvernement caché du monde. LONU, lOMS et
lUNESCO entrent évidemment dans ce jeu de massacre.
Cest ainsi quon a monté une campagne extraordinaire en faveur du planning
familial, de la limitation des naissances, de la stérilisation, de lavortement et
de leuthanasie, et cela dans le monde entier30. Pour donner une idée des
fonds mis en jeu par cette campagne anti-nataliste, la seule Fondation Rockefeller, entre
1963 et 1972, y consacra au moins 50 millions de dollars. Pour la période allant de 1962
à 1972, la Fondation Ford fournit, elle, 89 millions de dollars pour cette cause. Par
ailleurs, les pouvoirs publics, surtout aux États-Unis, y consacrent des sommes très
importantes31.
Entre 1962 et 1973, pas moins de dix importantes conférences internationales furent
organisées par le IPPF dans le monde entier en vue de faire progresser la cause de la
croissance population zéro. Le premier signe darrêt de cette politique eugénique
fut la révolte des pays du tiers monde lors de la conférence de Bucarest daoût
1974. De nombreuses délégations de pays en voie de développement ont alors compris sur
quelle voie celle dun génocide imposé en douceur on voulait les
mener.
Mais les choses ne se passent guère comme les organisateurs de cette campagne
eugénique mondiale laurait souhaité. Souvent, nous dit la Bible, celui qui creuse
une fosse pour son prochain, y tombe lui-même (Psaume 7 : 14-15). Le plan de destruction
eugénique, dirigé avant tout contre le tiers monde et les couches déshéritées des
populations de nos pays, sest retourné contre les nations développées et même
contre lélite qui prétend diriger cette manoeuvre. Car il semble bien que sur le
plan démographique, par la chute dramatique de son taux de natalité, lOccident
soit lui-même en voie de disparition irrémédiable.
La place de lOccident déchristianisé sera prise, ou par l'Islam, ou par des
nations et des races plus récemment touchées par lÉvangile et donc moins enclines
à sabandonner à cet orgueil, marque des nations apostates, qui prétendent à une
totale maîtrise de leur destin. Cet orgueil conduit au suicide démographique collectif
que nous constatons partout dans le monde industrialisé. A moins que les chrétiens
dOccident ne commencent à comprendre quen revenant à la vision biblique du
respect de la vie, en acceptant joyeusement les enfants nombreux que Dieu pourrait dans sa
bonté leur donner, et en les élevant selon les normes de lÉcriture, ils sont au
bénéfice des promesses bibliques selon lesquelles ils deviendront les héritiers des
richesses des nations.
B) La politique totale de l'Union soviétique
Dans le manuel de guerre psychopolitique soviétique utilisé pendant les années
trente dans les écoles de formation d'agents communistes destinés à travailler à la
subversion des États-Unis, nous lisons les recommandations suivantes :
En travaillant à réaligner le système de loyauté de nos adversaires, il nous faut
pouvoir saisir les leviers de commande de leur système de valeurs. Tout animal a une
loyauté première envers lui-même. Cette première loyauté doit être détruite en
convainquant nos adversaires de leurs propres erreurs : leurs faiblesses de mémoire, leur
incapacité de s'engager dans l'action, le peu de confiance qu'ils peuvent avoir dans
leurs propres réactions.
La deuxième loyauté de l'animal humain est envers la cellule familiale, envers ses
parents, ses frères et soeurs. Ce lien peut être détruit en diminuant l'indépendance
économique de la famille, en amoindrissant le respect pour le mariage, en facilitant les
divorces et en favorisant l'éducation des enfants, dès leur plus jeune âge, par les
institutions de l'État partout où cela s'avère possible. (
) Il faut, par
ailleurs, pousser les adolescents à la révolte contre leurs parents. (
)
L'opérateur psychopolitique peut aisément créer des sentiments chaotiques, un sens
d'insécurité et de futilité chez ces jeunes en rendant des drogues facilement
accessibles, en encourageant la violence exubérante de la jeunesse et en incitant les
jeunes à une liberté sexuelle complète et anormale. L'opérateur rendra ainsi cette
jeunesse disponible à la solution qui lui ouvrira les portes de toutes les libertés : le
communisme32.
Comment ces agents communistes s'y sont-ils pris pour dissoudre les assises morales
d'un peuple à forte tradition catholique comme les Polonais ? Voici ce qu'écrit Pierre
Lenert dans son ouvrage, L'Église catholique en Pologne :
Les préservatifs sont en vente partout, même dans les kiosques à journaux. Leur
propagande ne cesse de s'intensifier. L'initiation sexuelle des jeunes est favorisée par
les programmes scolaires d'un réalisme souvent brutal, par la tolérance, sinon
connivence, des directions des maisons d'étudiants, par une presse dévergondée, etc.
(
) Certains indices font présumer que les milieux laïcs comptent sur la
dépravation des moeurs, chez les jeunes surtout, pour extirper les "préjugés
religieux" et s'implanter à leur place33.
Pour voir ce qui se passe en Occident et quelle est l'attitude des communistes chez
nous, il est utile de citer quelques extraits d'un article paru dans la publication
cinématographique officielle du Parti Communiste Italien, Documents du Cinéma :
Pour des raisons de tactique, notre but est de défendre toutes les entreprises
pornographiques entièrement libérées des restrictions imposées par les lois de la
morale commune, en représentant l'oeuvre comme étant le résultat logique de la parfaite
liberté artistique aujourd'hui à la mode. C'est notre devoir de poursuivre résolument
cette politique et, plus encore, quand les films projetés sont des plaidoyers en faveur
de l'homosexualité34.
La pensée marxiste sur cette question est tout ce qu'il y a de plus clair et
parfaitement cohérente. C'est par la dépravation des moeurs qu'on détruira la famille,
ce bastion de toute résistance au totalitarisme de l'État socialiste35. Dans
ce même article, parlant de ces bourgeois qui soutiennent le droit à la liberté
de la pornographie (ou de l'éducation sexuelle permissive), l'organe cinématographique
du Parti communiste italien affirme :
(
) de tels bourgeois, quelques cyniques et irresponsables qu'ils soient,
combattent pour notre cause. (
) Ils sont des fourmis qui travaillent pour nous sans
le savoir et sans qu'on ait à les payer pour cela, en dévorant les racines mêmes de la
société bourgeoise36.
N'oublions pas que pour le marxisme, société bourgeoise est synonyme de société
chrétienne, comme morale bourgeoise équivaut à loi de Dieu. Dans une
même perspective, le professeur d'Université marxiste Roger Lefebvre, de l'Université
de Nanterre, déclarait au journal Le Monde du 16 juin 1967 de la manière la plus
explicite, qu'une :
(
) véritable révolution sexuelle au sein d'une vaste éducation de masse (devrait)
permettre à la vieille société dans laquelle nous vivons de laisser la place à une
nouvelle société et à de nouveaux types humains37.
Nous voici à nouveau en pleine mythologie évolutionniste où la dialectique
matérialiste permet à la société de produire de nouveaux types humains. Lefebvre
savait en fait de quoi il parlait. En 1986, nous célébrions dans le canton de Vaud le
vingtième anniversaire de Pro Familia, organisme local d'éducation sexuelle dans
les écoles publiques. La politique préconisée par Roger Lefebvre avait bel et été
mise en place. Dans cette perspective, il n'est guère surprenant de constater que Tim La
Haye, dans son excellent ouvrage sur le combat contre les ravages de l'humanisme athée
dans les écoles publiques aux États-Unis, constate que les responsables principaux de
l'organisation faîtière de l'éducation sexuelle aux États-Unis sont fortement marqués
à gauche, voire marxistes38. Les deux courants se sont rejoints : le
totalitarisme marxiste et le mondialisme de certains milieux financiers de l'Occident.
Nous devons cependant faire remarquer que la pratique systématique du communisme à
l'extérieur des pays qu'il domine totalement ne peut évidemment pas s'appliquer aux pays
où il détient tout le pouvoir. Dans ces derniers pays placés entièrement sous sa
coupe, des méthodes subversives, telles l'éducation sexuelle, la pornographie et
l'incitation à l'homosexualité, encouragés dans des pays à abattre, ne sauraient être
admises, étant contraires aux intérêts de l'État. Ces dirigeants communistes
reconnaissent fort bien qu'il n'y a pas trente-six façons de construire une société,
même une société totalitaire. C'est ce dont témoigne cette intéressante remarque de
Charles Bugnon, président depuis de longues années de l'Association Pro Familia, organisme
que l'État a chargé de dispenser l'éducation sexuelle dans les écoles publiques du
canton de Vaud :
Une fois que je parlais de notre méthode démocratique (il s'agit de la pratique
de dynamique de groupe dans les classes d'éducation sexuelle dirigées par Pro
Familia, réd.) d'aider les jeunes à prendre conscience de leur identité sexuée
dans un climat de liberté, devant l'attaché culturel de l'URSS en Suisse, et j'imagine
facilement que cet homme se situe politiquement à gauche, j'ai vu ce dernier lever les
bras au ciel et tenir un discours cohérent qui me semblait sortir de la bouche d'un des
disciples de Mgr. Lefebvre, à Écône. Ce discours était violent, et je sentais cet
homme prêt à utiliser tous les moyens coercitifs et répressifs contre ma façon de
penser, si j'avais voulu intervenir dans sa juridiction39.
Comme nous l'avons montré dans notre étude, L'Éducation sexuelle : l'affaire de
l'école ou l'affaire des parents40, et comme le montre également Tim La
Haye dans son excellent ouvrage L'Éducation sexuelle est pour la famille41,
la solution à cette manipulation systématique des enfants, est de faire en sorte que
les familles elles-mêmes se chargent de répondre à leurs questions en leur expliquant
non seulement les merveilles de la reproduction de la vie humaine, mais le fait que le
lien parental monogamique est le seul dans lequel la procréation et les joies de
l'intimité sexuelle soient légitimes. Bien plus encore, ces vérités doivent être
prouvées en remplissant nos foyers de ces créatures merveilleuses de Dieu, chacune faite
à son image, que sont les petits enfants. Ainsi sera véritablement manifesté le respect
de la vie humaine dans nos familles.
Conclusion
Dans ces temps mauvais dans lesquels nous sommes appelés à vivre en chrétiens, il
nous faut encore autre chose. Il nous faut avoir la force et le courage de voir le mal en
face. La Bible nous parle souvent de ce mal, et souvent aussi dhommes voués corps
et âme à laccomplissement du mal et cela par tous les moyens et avec la dernière
résolution. Comme ces lymphocytes sentinelles (ces globules blancs dont la tâche est de
discerner la présence de micro-organismes dangereux pour la santé du corps humain) sont
mis hors daction par les attaques spécifiques du rétrovirus du SIDA (ce qui rend
impossible la lutte contre lennemi du corps), de même il semblerait que le diable
soit parvenu à émousser la capacité de lÉglise à reconnaître le mal qui ronge
nos sociétés. Ainsi nous ne sommes plus capables de percevoir les ennemis de nos âmes
et de nos corps, de nos familles et de nos cités, de nos nations et, avant tout, de
lÉglise de Dieu.
Nous navons souvent plus cette saine discrimination entre le bien et le mal qui
est la condition indispensable pour lutter contre le mal. Souvent nous ne voulons pas
croire (tant nous sommes infectés par la confiance en lhomme, tant notre
tolérance, notre respect des hommes est sans discernement) quil puisse exister
aujourdhui dans nos pays des hommes résolument décidés à faire le mal. Pourtant
cest exactement cela quà maintes reprises la Bible affirme de la manière la
plus nette. Ce ne sont pas seulement des personnages excessifs, des Hitler, des Staline,
des Amin Dada, des Pol Pot qui incarnent le mal. Ce mal est là devant nous, au sein de
nos sociétés confortables. Sa présence nous crèverait les yeux si nous daignions les
ouvrir pour le voir. Et cest seulement en prenant soigneusement sa mesure qu'il sera
possible de commencer à prendre les décisions qui permettront, avec laide de Dieu,
de le vaincre. Car seul le Christ par sa victoire sur la croix de Golgotha est parvenu à
vaincre le Diable, lenfer, le péché et la mort. Cest contre notre coupable
naïveté que nous avertissent ces paroles dont lauteur aurait lui-même bien fait
de mieux saisir pour son propre compte la portée dramatique :
Lopinion publique mondiale semble incapable daccorder quil y ait
"du bien et du mal". (
) Le succès planétaire de sectes biscornues jamais
en peine de guérisons miracles manifeste que la promesse "il y a du bien" fait
aisément recette. Par contre, lannonce "il y a du mal" ne séduit guère,
à preuve, lincrédulité, lembarras ou la franche réprobation quune
telle affirmation suscite. On croit ne croire en rien du tout, non sans démentir en
permanence, car la variété et les variations de la croyance ne valent pas sa
disparition. Il nest quau mal quon ne croit plus. (
) Cest
lidée du mal qui manque, et elle seule ; aucune montre ne marque la même heure
dès que minuit a disparu. Le nihiliste nest pas celui qui dit : "Il ny a
pas de bien", mais celui qui promet : "Il ny a pas de mal". (
)
Le principe de base de ce nihilisme nest pas la dévalorisation du suprême mais une
méthodique ignorance de linfâme qui en occulte lexpérience42.
Il est grand temps quen revenant à la vision biblique du mal définie par
la loi immuable de Dieu résumée dans les Dix Commandements nous ouvrions la porte
au retour du bien, à laction de Jésus-Christ. Il est grand temps que nous nous
débarrassions de notre infatigable angélisme chrétien qui parle, discourt et
sagite comme sil ny avait rien qui allait mal. Nous devons redécouvrir
ce regard lucide, impitoyable, regard qui refuse de fléchir devant le mal partout
présent dans notre époque où fleurit le mépris de Dieu et de ses lois. Mais quil
nous est devenu difficile de percevoir ce mal ! Car au fur et à mesure que grandissait le
mal, nous nous sommes toujours davantage compromis avec lui. Ce regard inflexible,
incorruptible, impartial doit être au commencement et à la fin de tout ce que nous
entreprendrons pour le bien. Car le mal va jusquà se camoufler derrière le masque
du bien pour mieux séduire les innocents. Nous vivons une époque à proprement parler
devenue monstrueuse à force dhypocrisie. Cest en reconnaissant cette
réalité, en définissant tout à nouveau à la lumière de la Parole de Dieu, ce
quest ce mal qui nous envahit de toutes parts, et en luttant avec toute l'énergie
que Dieu saura nous donner contre ces iniquités, que nous accomplirons ce que notre
Seigneur attend de nous et que l'Église de Jésus-Christ redeviendra ce sel de la terre,
cette lumière du monde, cette puissance de Dieu devant laquelle les plus redoutables
citadelles de l'enfer devront tomber. Car, nous dit Jésus-Christ, c'est la foi des
chrétiens fidèles et obéissants qui, en fin de compte, est victorieuse du monde.
_______________
1 Conférence
donnée au Congrès Eurovie tenu à Paris les 6 et 7 juin 1987.
2 Voyez
larticle de H. O. J. Brown, Lessons from Nazism dans The Human Life Review,
Vol. XIII, No. 2, Spring 1987 ; William Brennan, Medical Holocausts. Exterminative
Medecine in Nazi Germany and Contemporary America, Nordland, New York, 1980 ; Robert
Jay Lifton, The Nazi Doctors. Medical Killing and the Psychology of Genocide, Basic
Books, New York, 1986 ; Michael Burleigh, Death and Delivrance, Euthanasia in Germany
1900-1945, Cambridge University Press, Cambridge, 1994.
3 Pierre Chaplet, La
Famille soviétique. Étude historique et juridique, Marcel Giard, Paris, 1929 ; F. N.
Lee, Communist Eschatology. A Christian Philosophical Analysis of the Post-Capitalistic
Views of Marx, Engels and Lenin, Craig Press, Nutley, New Jersey, 1974.
4 Charles Rice, Beyond
Abortion. The Theory and Practice of the Secular State, Franciscan Herald Press, 1979.
5 Paul Johnson, Une
Histoire du Monde moderne de 1917 à 1980, 2 vols, Laffont, 1985 ; Marcel De Corte, Essai
sur la Fin d'une Civilisation, Médicis, Paris, 1949 et Incarnation de l'Homme,
Psychologie des Moeurs contempraines, Médicis, Paris, 1942 ; Gabriel Marcel, Les
Hommes contre l'Humain, La Colombe, Paris, 1951.
6 Richard L. Ganz
(Ed.), Thou Shalt not Kill. The Christian Case against Abortion, Arlington House,
New Rochelle, 1978 ; Alexandre Lukasik et Daniel Rivaud, L'Avortement : la Tragédie
cachée d'une Société qui s'effondre, Éditions Nouvelle Alliance, Cortaillod, 1994.
7 Rousas J.
Rushdoony, The Myth of Over Population, Thoburn Press, Fairfax, 1975 (1969) ;
Jacqueline Kasun, The War Against Population. The Economics and Ideology of Population
Control, Ignatius Press, San Francisco, 1988 ; Julian Simon, L'homme notre
dernière Chance, P.U.F., Paris, 1985 (1981) ; Pierre Chaunu, Une autre
Voie, Stock, Paris, 1986 ; Jean-Claude Chesnais, La Revanche du Tiers Monde, Laffont,
Paris, 1987 ; J. A. Walter, The Human Home. The Myth of the Sacred Environment, Lion
Publishers, Tring ; J. Simon and H. Kahn, The Resourceful Earth, Basil Blackwell,
Oxford, 1984.
8 Voyez l'ouvrage
remarquable de P. T. Bauer, Mirage égalitaire et Tiers Monde, P.U.F., Paris, 1984
(1981) et celui plus populaire de Pascal Bruckner, Le Sanglot de l'Homme blanc, Seuil,
Paris, 1983. Sur le déclin démographique catastrophique de l'Occident voyez les nombreux
ouvrages fondamentaux de Pierre Chaunu dont, Le Refus de la Vie, Calmann-Levy,
Paris, 1975 ; Un Futur sans Avenir, Calmann-Levy, Paris, 1979 ; Histoire et
Imagination, la Transition, P.U.F., Paris, 1980.
9 Jean Halpérin, Les
Assurances en Suisse et dans le Monde, La Baconnière, Neuchâtel, 1946. Voyez
également, Christian Combaz, Éloge de l'Âge dans un Monde jeune et bronzé, Robert
Laffont, Paris, 1987.
10 Les théologiens
protestants parlent toujours d'éthique, même s'ils disent le contraire de ce qu'affirme
clairement la Bible. Voyez à ce sujet notre livre : Jean-Marc Berthoud, Apologie pour
la Loi de Dieu, L'Age d'Homme, Lausanne, 1996.
11 Sur les méthodes
dites "naturelles" de régulation des naissances, méthodes qui
n'excluent pas a priori toute possibilité de fécondation résultant des rapports
conjugaux, et qui, en conséquence, ne détournent pas l'acte sexuel entièrement de sa
finalité procréatrice, voyez les ouvrages suivants : Evelyn Billings, Méthode
naturelle de Régulation des Naissances, Éditions Paulines, Québec, 1979 ; Joseph
Rötzer, La Régulation naturelle des Naissances, Mediaspaul, Paris, 1987 ; René
et Marie Sentis, Amour et Fécondité : l'Église pour la Vie, Fayard, 1986. D'un
point de vue protestant : Charles D. Provan, The Bible and Birth Control, Zimmer
Printing (410 West Main Street, Monongahela, PE 15063, U.S.A.), 1989.
12 C'est la volonté
humaine d'exclure de manière absolue la Cause Première, le Dieu créateur, de l'acte de
procréation qui est ici à mettre en cause. Il s'agit en fait de la déclaration
d'indépendance du couple face à la souveraineté bienfaisante de Dieu dans l'acte le
plus intime et le plus créatif de la vie humaine. Dans ce domaine, comme pour ce qui
concerne les affaires, le chrétien doit pouvoir dire avec l'apôtre Jacques,
A vous maintenant qui dites : Aujourd'hui ou demain nous irons dans
telle ville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous réaliserons
un gain ! Vous qui ne savez pas ce que vous serez demain ! Vous êtes une vapeur qui
paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. Vous devriez dire au contraire :
Si le Seigneur le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. Mais maintenant vous
vous glorifiez dans votre présomption. Toute gloriole de ce genre est mauvaise. Si
quelqu'un sait faire le bien et ne le fait pas, il commet un péché.
Jacques 4 : 13-17
13 Présent
du 11.2.1993. Sur le cas néerlandais voyez l'étude de Carlos F. Gomez, Regulating
Death. Euthanasia and the Case of the Netherlands, The Free Press, New York, 1991.
Voyez également : Thomas N. Davis, No Final Exit. A Psychiatrist's Rebuttal, New
Puritan Library, (91 Lytle Road, Fletcher, NC 28732, USA), 1992 ; John F. Kilner, Arlene
B. Miller et Edmund D. Pellegrino, Dignity and Dying. A Christian Appraisal,
Paternoster Press, Carlisle, 1996. Voyez également une étude plus ancienne : Raymond
Charles, Peut-on admettre l'Euthanasie, Enseignement et Perfectionnement
Techniques, Paris, 1955.
14 Voyez de Stanley
Jaki, Science and Creation, Scottish Academic Press, Edinburgh, 1986.
15 Magnus Verbrugge,
Alive. An Enquiry into the Origin and Meaning of Life, Ross House Books, Vallecito,
California, 1984.
16 Je suis redevable
pour ces distinctions aux remarques du physicien américain Frederick Skiff. Voyez
son article intitulé Notes sur l'Application des Arguments thermodynamiques sur la
question qui oppose la création à la génération spontanée, dans Positions
Créationnistes, No. 3, 1987. Voyez aussi A. C. Custance, Genesis and Early Man, Zondervan,
Grand Rapids, 1977 et N. M. de S. Cameron, Evolution and the Authority of the Bible, Paternoster
Press, Exeter, 1983.
17 Jean Gaillard, Les
Animaux nos humbles Frères, Fayard, Paris, 1986.
18 Alec Mellor, La
Torture, son Histoire, Mame, Paris, 1961.
19 Henri Baruk, Essais
sur la Médecine hébraïque dans le cadre de l'Histoire juive, Colbo, Paris, 1985.
Toute l'oeuvre de ce remarquable neurologue et psychiatre juif qui fait le pont entre la
médecine moderne et la Torah, mérite notre attention.
20 Sur l'éthique
médicale voyez : Nigel M. de S. Cameron, The New Medecine. Life and Death After
Hippocrates. Crossway Books, Wheaton, 1991 ; John M. Frame, Medical Ethics.
Principles, Persons and Problems, Presbyterian and Reformed, Phillipsburg, 1988 ;
Franklin E. Payne, Biblical Medical Ethics. The Christian and the Practise of Medecine,
Mott Media, 1985 ; John F. Kilner, Nigel M. de S. Cameron and David L. Schiedermayer, Bioethics
and the future of Medecine. A Christian Appraisal, Paternoster Press, Carlisle, 1995.
21 Voyez sur ce
sujet les ouvrages de Georges Naughton, Le Choc du Passé. Avortement, Néonazisme,
Nouvelle Morale, et "Morituri." L 'Humanisme biologique et le racisme
scientifique, G.A.R.A.H, (B.P. 54, F-78170 La Celle Saint-Cloud).
22 Pour alimenter
une telle réaction la lecture de deux ouvrages est indispensable : Michael Denton, Évolution.
Une Théorie en crise, Flammarion, Paris, 1992 et P. E. Johnson, Le Darwinisme en
question, Pierre D'Angle, Paris, 1996.
23 Sur la manière
dont il faudrait dispenser une éducation sexuelle saine, nous vous indiquons les ouvrages
suivants : Connie Marshner, Decent Exposure. How to Teach Your Chidren About Sex,
Wolgemuth and Hyath, Brentwood, Tennessee, 1988 ; Tim Lahaye, Sex Education is for the
Family, Zondervan, Grand Rapids, 1985 ; A.V.P.C., L'Éducation sexuelle,
I'affaire de l'école ou celle des parents ?, dans ce livre, Annexe III ; André
Roche, Amour ou Sexualisme ?, C.L.C., (31, rue Rennequin, F75017), Paris
; Noël Barbara, Pour faire l'Initiation des petits Enfants aux lois de la vie et
l'éducation des grands qui s'éveillent à /'amour, Martigny, Suisse, 1966 ; L'Éducation
sexuelle, qu'en penser ? L'Action scolaire, (134 Bld. Brune, 75014 Paris), 1970 ;
Dietrich von Hildebrand, Éducation sexuelle. Question cruciale, La Pensée
Catholique, No. 143, 1973.
24 Voyez l'ouvrage de Rousas J.
Rushdoony, The Politics of Pornography, Arlington House, New Rochelle, 1974.
25 Voyez les trois
lettres de l'AVPC à ce sujet adressées à Pierre Cevey, Chef du Département de
l'Instruction Publique et des Cultes du canton de Vaud, reproduites dans l'Annexe VII de
ce livre.
26 Par le dévergondage le SIDA est
passé chez les hétérosexuels. La critique unilatérale contre la sodomie a été
néfaste.
27 Voyez l'ouvrage
fortement documenté de E. Drogin, Margaret Sanger : Father of Modern Society,
CUL Publications, (New Hope, KY 40052, USA), 1986 (1979). Aussi, George Grant, Grand
Illusions. The Legacy of Planned Parenthood, Adroit Press, Frankiln, Tennessee, 1992 ;
Robert Marshall and Charles Donovan, Blessed are the Barren, Ignatius Press, San
Francisco, 1991.
28 G. Naughton, Le
Choc du Passé, op. cit.
29 E. Drogin, Margaret
Sanger Father of Modern Society, p. 34. Sur la désintégration de la morale
sexuelle et familiale traditionnelle aux États-Unis, voyez l'ouvrage suivant : Pitrim A.
Sorokin, The American Sex Revolution, Porter Sargent Publisher, Boston,
1956. Dans la ligne des travaux de Sorokin voyez l'ouvrage de Harold O. J. Brown, The
Sensate Culture, Word, 1996.
Sur la révolution homosexuelle : F. Martel, Le Rose et le Noir. Les
Homosexuels en France depuis 1968, Seuil, Paris, 1996 ; Greg L. Bahnsen, Homosexuality.
A Biblical View, Baker Book House, Grand Rapids, Michigan, 1978 ; Paul Cameron, The
Gay Nineties. What the Empirical Evidence Reveals About Homosexuality, Adroit Press,
Franklin, Tennessee, 1993 ; F. LaGard Smith, Sodom's Second Coming. What You Need to
Know About the Deadly Homosexual Assault, Harvest House, Eugene, Oregon, 1993 ; David
A. Noebel, The Homosexual Revolution, American Christian College Press,
Tulsa, 1977 ; Roger J. Magnuson, Are Gay Rights Right ?, Straitgate Press,
Minneapolis, 1985 ; Gene Antonio, The AIDS cover-up, Ignatius Press, San Francisco,
1986.
30 Sur ce complot
mondial contre la vie, lisez en particulier l'excellent petit livre préfacé par le
Professeur Pierre P. Grassé : E. de Lagrange, M.-M. de Lagrange et R. Bel, Un Complot
contre la Vie, l'Avortement. S. P. L. (184, rue de Vaugirard, 75015 Paris),
1979. Voyez aussi : E. Tremblay, L'Affaire Rockefeller. L'Europe occidentale en Danger,
U. P. N., (B.P. 53, 92502 Rueil Malmaison), 1978 ; Arnaud de Lassus, Les Étapes
maçonniques d'une Politique de la Mort, Action familiale et scolaire, suppl. No. 27
(31, rue Rennequin, 75017 Paris) ; La Politique mondiale de Planification des
Naissances, Action familiale et scolaire, Paris, 1984. Sur le mondialisme de la
finance internationale voyez : Philippe Braillard, L'Imposture du Club de Rome, P.U.F.,
Paris, 1982 ; W. Cleon Skousen, The Naked Capitalist (2187 Berkeley St. Salt Lake
City, Utah 84109), 1981 (1970) ; George Knupfer, The Struggle for World Power, Plain-Speaker
Publ. Co. (43, Bath Road, London W4 1 LJ), 1971 ; P. F. de Villemarest, Les Sources
financières du Communisme et du Nazisme, Éditions CEI, F-27930 Cierrey ; A
l'Ombre de Wall Street, les Complicités soviéto-nazies, Geoffroy de Bouillon, 1996.
Ici l'ouvrage essentiel est celui d'Edward Griffin, The Creature from Jekyll Island. A
Second Look at the Federal Reserve, American Opinion (P.O. Box 8040, Appleton,
Wisconsin 54913, États-Unis), 1995.
31 Il est
intéressant dapprendre que le Président Nixon sétait vivement opposé pour
des raisons religieuses (c'était un Quaker) à toute légalisation de lavortement
dans son pays, se mettant ainsi à dos le puissant clan des Rockefeller et tout le
mouvement mondialiste. Les liens qui unissent les Rockefeller au Washington Post
sont bien connus. Il pourrait y avoir là une des causes du fameux Watergate qui obligea
Nixon à quitter le pouvoir.
32 Brain-washing.
A synthesis of the Russian Textbook of Psychopolitics (1935), Ed. Truth, P.O.
Box 10188, Fort Worth 14, Texas, USA.
33 L'Éducation
sexuelle. Qu'en penser ? L'Action scolaire, 1970, p. 40.
34 La Révolution
sexuelle et la Révolution sociale, SICLER, (16, rue Dufetel, F-78150 Le Chesnay), No.
11, Fév. 1972, p. 3-4.
35 Voyez la brochure
de l'AVPC, La Famille et ses Adversaires, 1985 ; Léon de Poncins, Histoire du
Communisme de 1917 à la Deuxième Guerre mondiale, Diffusion de la Pensée
française, Chiré, 1973 ; F. N. Lee, Communist Eschatology, The Craig Press,
Nutley, 1974. Toute la politique communiste à l'égard de la famille est parfaitement
décrite par Friederich Engels dans son ouvrage classique, L'Origine de la Famille,
de la Propriété privée et de l'État, Alfred Costes, Paris, 1948 (1884).
36 La Révolution
sexuelle et la Révolution sociale, p. 6.
37 La Révolution
mondiale et la Famille, SIDEF, (31, rue de l'Orangerie, 78000 Versailles), No. 20
jan.fév. 1971, p. 5. Voyez aussi : Éducation sexuelle ou Éducation
à l'amour ?, L'Action scolaire No. 72, mai-juin 1973 ; Hachette et l'Éducation
sexuelle, L'Action scolaire, No. 76, déc. 1973 ; Faut-il participer à
l'éducation sexuelle dans les écoles ?, L'Action scolaire, No. 77, janvier 1974 ; La
Révolution sexuelle et la Révolution sociale, SICLER (16, rue Dufetel, F78150
Le Chesnay), No. 11, février 1972, p. 3-4. L'ouvrage capital sur cette question est celui
de William D. Gardner, The War Against the Family. A Parent Speaks Out on the
Political, Economic and Social Policies That Threaten Us All, Stoddart, Toronto, 1992.
38 Tim Lahaye, Battle
for the Public Schools. Humanism's Threat to our Children, Fleming H.
Revell, Old Tappan, 1983. Claire Chambers, The Siecus Circle. A Humanist Revolution, Western
Islands, Belmont, 1977.
39 Charles Bugnon, Violence,
Sexualité, Démocratie, Dossiers Contacts, Lausanne, No. 3, mars 1979, 25e année.
40 A.V.P.C., L'Éducation
sexuelle : l'affaire de l'école ou celle des parents ?, Lausanne, 1979. Voyez Annexe
III.
41 Tim Lahaye, Sex
Education is for the Family, Zondervan, Grand Rapids, 1985.
42 André Glucksmann, Devant le Bien
et le Mal, dans l'ouvrage de Petr Fidelius, L'Esprit post-totalitaire, Grasset,
Paris, 1987, p. 48-49 et 57.
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